Vous aimez la nature et vous souhaitez lutter contre le réchauffement climatique ? Pourquoi ne pas planter une forêt ? Que ce soit pour lutter contre le dérèglement climatique, ou bien pour votre bien-être, les raisons qui motivent à planter une forêt sont nombreuses.
Pour voir grandir une forêt, il ne suffit pas de planter quelques arbres par-ci par-là. Il y a une vraie réflexion à avoir pour voir se développer un écosystème forestier dense et efficace qui protège la biodiversité et capture le dioxyde de carbone. Néanmoins, avec la bonne méthode, il est possible de voir sortir de terre une micro-forêt dense et autonome en 3 ans.
Mais comment fait-on exactement pour planter une forêt ? Quels arbres choisir ? Est-ce vraiment possible de réussir à faire pousser une petite forêt ? On vous livre les 4 étapes essentielles pour réussir à faire grandir une mini-forêt en suivant la méthode Miyawaki.
Pourquoi planter une forêt ?
On le sait, les forêts participent à la lutte contre réchauffement de notre planète. Avec les océans, ce sont les poumons de la Terre puisque les deux produisent l’oxygène respiré par chacun·e.
Mais les raisons qui donnent envie de planter une forêt peuvent être autres qu’écologiques. En voici quelques-unes qui finiront de vous convaincre de l’utilité de mettre en terre de jeunes arbres.
Lutter contre le réchauffement climatique
Le saviez-vous ?
Un hectare de forêt peut capturer jusqu’à 6 tonnes de CO2 par an !
C’est énorme ! Tout ce dioxyde de carbone est stocké dans la végétation et dans le sol de l’écosystème forestier. De quoi montrer l’importance d’avoir des espèces et des strates différentes.
Mais la lutte contre le réchauffement climatique ne s’arrête pas au stockage de CO2. Les forêts contribuent de diverses manières et sont un réel outil écologique à mettre en place.
Les arbres permettent de réguler le changement climatique de plusieurs façons :
- ils filtrent l’air et donc la pollution ;
- ils luttent contre l’érosion des sols avec leurs systèmes racinaires qui limitent les glissements de terrain ;
- ils réduisent les risques d’inondations et de sécheresse ;
- ils filtrent l’eau.
Développer la biodiversité
De nombreux animaux, insectes, micro-organismes et champignons se nichent dans les feuilles, l’humus ou le tronc de nos forêts. Ils font partie de l’écosystème tout entier, et ont un rôle non négligeable à jouer dans la richesse du lieu.
Faire pousser des forêts permet de préserver la biodiversité et certaines espèces qui ne trouvent pas d’habitat ou de protection dans les champs cultivés ou les milieux urbains.
D’après le ministère de l’Agriculture, nos forêts métropolitaines accueillent :
- 138 espèces d’arbres différentes ;
- 73 espèces de mammifères ;
- 120 races d’oiseaux ;
- 72 % de la flore métropolitaine.
Il est donc essentiel de préserver les espèces végétales, animales et microbiennes qui vivent à l’intérieur de ce microcosme forestier.
Se nourrir et devenir autonome sur certains points
Vous avez sûrement entendu parler de forêts comestibles (aussi appelées forêts nourricières). C’est un sujet qui prend de plus en plus d’ampleur et l’on parle plutôt de jardin forêt comestible. Ces plantations se trouvent le plus souvent sur le terrain de particuliers qui les utilisent pour se nourrir.
Tout l’enjeu est de réussir à faire pousser une forêt autonome qui permette de récolter des fruits pour sa consommation, dans une quête d’autonomie qui va de pair avec l’approche de la permaculture.
Planter une forêt jardin comestible ne diffère pas tellement d’une forêt “classique”.
L’objectif premier est de superposer les différentes couches végétales, de varier les espèces et les tailles pour arriver à un écosystème autonome. On ajoute juste des variétés fruitières et comestibles à l’équation.
Un jardin forêt comestible peut se composer comme ceci :
- le sol peut être recouvert par une culture de de légumes annuels et/ou de plantes vivaces comestibles ;
- l’étage intermédiaire se compose de buissons ou d’arbustes fruitiers qui vont donner des baies comme les framboisiers, les groseilliers… ;
- la couche supérieure rassemble les arbres fruitiers plus grands comme les cerisiers, les pruniers ;
- la canopée est formée par des arbres beaucoup plus hauts.
Amener de la nature en ville
Les forêts urbaines (ou micro-forêts) sont de plus en plus nombreuses à pousser dans les grandes villes.
Au milieu du béton et des infrastructures on peut souvent croiser des bouleaux, des chênes et diverses autres essences d’arbres.
Les raisons pour planter une micro-forêt en plein centre-ville sont nombreuses :
- la création d’un micro-climat qui refroidit la température ambiante autour de la végétation ;
- le bien-être des habitant·es qui ont des oasis de nature en plein milieu urbain ;
- la filtration de la pollution et du bruit.
Réduire le stress et augmenter le bien-être
De nombreuses études pointent du doigt les effets bénéfiques de la forêt sur notre bien-être. Cela a d’ailleurs un nom : la sylvothérapie. Cette approche naturopathique met en avant l’effet curatif de promenades en forêts.
Certains signes ne trompent pas ! Se reconnecter à la nature permet de diminuer son stress, et surtout, de prendre le temps. Ce n’est pas pour rien que flâner parmi les arbres et écouter les oiseaux chanter est l’activité préférée du dimanche.
Comment faire pousser une forêt ?
Quand on parle d’une forêt au singulier, on imagine tout de suite un espace dense et immense. En réalité, il existe autant de forêts qu’il y a d’arbres, de terrains, et de conceptions. C’est pour cette raison qu’il est assez facile de planter une forêt. Elle n’a pas besoin de s’étendre sur plusieurs hectares avec des milliers d’arbres.
Vous vous demandez sans doute : comment est-ce possible de faire pousser une forêt ? Est-ce qu’on peut recevoir des financements pour planter une forêt ? En combien de temps est-elle autonome ?
Pas d’inquiétude ! Grâce à la méthode Miyawaki, qui s’inspire des recherches du botaniste japonais Akira Miyawaki, vous pourrez créer une petite forêt qui pousse plus rapidement, est 30 fois plus dense et riche en biodiversité qu’une plantation traditionnelle. Et tout ça, avec une autonomie atteinte en 3 ans.
Voici les 4 étapes définies par Akira Miyawaki pour réussir à faire pousser une forêt rapidement.
1. Concevoir la forêt
Avant même de choisir les arbres que vous allez planter, il faut observer et analyser plusieurs choses sur le terrain sur lequel vous souhaitez implanter la mini-forêt.
Regardez la nature du sol, l’eau naturellement présente, et analysez les essences d’arbres qui se trouvent sur un rayon de 20 kilomètres.
C’est ce que Miyawaki nomme la “végétation naturelle potentielle”. Il s’agit des essences d’arbres et de végétaux qui grandissent sans intervention humaine, en accord avec les conditions climatiques et la topographie du lieu.
Choisissez ensuite une trentaine d’espèces différentes pour votre plantation. Le tout est de sélectionner les espèces locales. Ce sont elles qui vont s’acclimater le mieux et créer les différentes strates de l’écosystème.
2. Fertiliser le sol
L’un des facteurs déterminant à la croissance des végétaux et à leur bonne santé est la qualité du sol.
Jouant le rôle de support pour les jeunes arbres, il doit présenter une qualité optimale pour un bon enracinement et ainsi favoriser leur croissance.
Selon la nature du sol présent en place, et après l’avoir analysé, le terrain doit être aéré et amendé. Il est ainsi décompacté et enrichi d’amendements naturels requis.
Ce travail préliminaire de préparation du sol permet aux jeunes plants d’avoir à disposition tous les éléments nutritifs nécessaires, et de pouvoir croître dans des conditions favorables dès les premières années.
3. Planter densément
La spécificité de la méthode Miyawaki réside dans la manière de planter les jeunes pousses. Il faut mettre en terre les arbres de façon aléatoire et très dense : entre 3 et 5 plants par m2 en fonction des climats.
Cette particularité s’appuie sur les recherches de Miyawaki qui a observé le fonctionnement et le microcosme des forêts primaires et natives, et la manière dont elles grandissent.
4. Entretenir durant 3 ans
L’une des particularités majeures de la méthode Miyawaki est que les forêts ainsi créées s’auto-gèrent très rapidement.
Un léger entretien de la plantation doit avoir lieu pendant les deux à trois premières années seulement.
Après cette période, les forêts natives dépassent généralement les trois mètres de hauteur et leur densité est optimale. Elles deviennent ainsi autonomes et aucune intervention n’est requise.
Ces petits écosystèmes forestiers vont continuer à se développer et s’auto-réguler de manière naturelle. Apportant ainsi de nombreux bénéfices environnementaux, qui profiteront directement à la faune locale et aux générations présentes et futures.
Se former pour faire grandir une forêt grâce à la méthode Miyawaki
Quelles essences choisir pour sa région ?
Comment être sûr·e de bien analyser son terrain ?
Besoin d’accompagnement pour cette grande aventure ?
Notre programme FONA vous aide à réussir la plantation de votre micro-forêt, même sur une surface de seulement 100 m2.
Dans la formation FONA, on vous montre comment planter en prenant en compte le terroir et le climat de chez vous. On vous livre aussi l’histoire du célèbre botaniste Miyawaki et comment il en est arrivé à concevoir cette méthode ultra-puissante.
Apprenez à planter une forêt
Avec le programme FONA, vous apprendrez à planter une forêt autonome en 5 étapes :
- Découverte de la méthode Miyawaki
- Conception de votre forêt
- Préparation du terrain
- Approvisionnement et plantation
- Suivi et entretien
Si vous avez besoin d’être accompagné·e et rassuré·e sur la méthode à utiliser pour faire pousser rapidement une micro-forêt, cette formation saura répondre à toutes vos questions.
Vous avez déjà planté une forêt ou vous y pensez ? Partagez-nous votre expérience en commentaire !
Bonjour, non elle n’est pas éligible au CPF.
Bonjour cette formation est elle prise en charge par le CPF merci
Bonjour vous avez une très bonne initiative, cependant je suis en Cote d’Ivoire, pays situé en Afrique de l’Ouest et j’aimerai avoir des entretiens réguliers avec pour implémenter des activités de reboisements et de création de forets
C’est d’ailleurs mon rêve, je souhaite planter certains arbres fruitiers au sein de l’Université.
Bonjour , non elle ne l’est pas car les éxigences en terme de vérification de suivi d’une formation éligible ne serait pas conciliable avec le petit prix de notre formation…que nous tenons à garder très raisonable.
Car selon les régions les essences natives sont différentes.
C’est un des point abordé très en profondeur dans la formation Fona.
Très intéressant, reste le blocage de l’accès au terrain. En France les terrains sont soit constructibles et donc non éligibles aux forêts, soit non constructibles et priorisés pour l’exploitation agricole.
Ou trouver un terrain éligible pour la création d’une forêt ?
Merci
Vous avez tout dit, sauf le nom des essences à planter,
C’est vraiment super. Vous avez tous dit sur la création d’une forêt. Merci infiniment
Bonjour,
Votre formation, est elle éligible au compte CPF?
Cordialement