Dans chaque forêt, et d’autant plus dans les forêts tropicales, le sous-bois regorge d’animaux divers qui profitent de la végétation abondante pour se dissimuler. Pour y survivre et faire face aux nombreux prédateurs qui les guettent, nombre d’entre eux ont adopté la plus belle solution que l’évolution leur ait apporté : le mimétisme. Aujourd’hui, nous continuons notre découverte du sytème forestier en détaillant le mimétisme. 🕷️ 🕸️🐛

En voilà une bonne question !

La réponse est cependant un peu compliquée car elle implique plusieurs niveaux. Comment devient-on semblable à quelque chose d’autre ?

Prenons l’exemple du tronc de l’arbre. Un tronc brun avec des tâches grisâtres de lichens. Si un animal, brun et grisâtre, se pose dessus et ne bouge pas, on ne le verra pas. Cela peut être un mille-pattes, un scorpion, une araignée, un insecte. C’est ce qu’on nomme l’homochromie. L’animal fait en sorte de venir se poser sur un fond qui possède la même couleur que lui, ou alors il va prendre la couleur de l’endroit sur lequel il se pose.

Cela lui permet de passer inaperçu par ses prédateurs mais aussi par ses proies, qui ne le voient pas et tomberont dans son piège.

Encore plus de mimétisme

On trouve dans les forêts des animaux qui poussent le mimétisme encore plus loin en imitant des organes de plantes. C’est ce qu’on nomme l’homotypie.

Les phasmes peuvent imiter des petites brindilles. Les papillons et les sauterelles peuvent imiter des feuilles vertes, vivantes ou marrons, mortes. Là aussi, le but est de ne pas se faire démasquer par leurs prédateurs. Personne ne verra un phasme installé sur une plante : une petite baguette avec des pattes qui ressemblent à des branches latérales. S’il ne bouge pas, personne ne verra la différence. Ces animaux échappent donc à la prédation par le mimétisme.

Le mimétisme batésien

Un troisième niveau du mimétisme existe et c’est ce qu’on nomme le mimétisme batésien.

Il consiste pour un animal qui ne le serait pas à imiter un animal dangereux, de façon à échapper aux prédateurs.

En Amazonie par exemple, il existe des papillons toxiques, les héliconius, auxquels les oiseaux ne s’attaquent jamais car il connaissent le danger. Par conséquent, il y a une foule d’autre papillons qui ne sont pas dangereux du tout et qui échappent à la prédation car ils ressemblent aux héliconius.

Les scientifiques se sont longtemps demandé pourquoi le mimétisme n’existait pas chez les plantes. Ce domaine est beaucoup moins riche chez les végétaux que chez les animaux. Mais il existe quand même quelques plantes, en très petit nombre, qui imitent des plantes toxiques.

Pour découvrir en images comment fonctionne le mimétisme en compagnie du botaniste Francis Hallé, c’est juste ici ! 👇

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